Le PPRI
					
					
					est un Plan de Prévention des Risques Inondation qui décrit 
					les mesures de sécurité à mettre en œuvre pour faire face au 
					risque d'inondation.
					La commune de Rosbruck 
					est soumise à un risque d'inondation en cas de crue 
					exceptionnelle de la Rosselle.
					Depuis 2002, un PPRI à Rosbruck classait en ZONE ROUGE inondable le fond 
					du vallon du Weihergraben, mais aucune habitation n'était 
					concernée.
					En juillet 2014, la 
					Préfecture de la Moselle a envoyé un document à la Mairie de 
					Rosbruck pour l'informer d'un projet de modification du PPRI 
					existant.
					Cette modification du 
					PPRI ne sera pas sans conséquences puisque dans ce projet 39 
					habitations sont classées en zone rouge 
					inondable.
					
					
					En quoi le 
					classement en zone rouge est-il préjudiciable pour les 
					familles concernées ?
					
						- 
						
Le classement en 
						zone rouge oblige les propriétaires à prendre des 
						dispositions de sécurité  contraignantes et....... à 
						leurs frais.
 
						- 
						
Le classement en 
						zone rouge rend les terrains inconstructibles.
						 
						- 
						
Le classement en 
						zone rouge INONDABLE fera perdre à la maison une bonne 
						part de sa valeur en cas de revente ou de succession.
						 
					
					Le projet détaille les 
					critères techniques qui conduisent à ces mesures de 
					précaution mais aucun dédommagement des familles n'est 
					envisagé.
					 
					Risque naturel ou 
					risque minier ?
					L'Etat qui a rédigé ce 
					projet de modification du PPRI tend à faire passer le risque 
					d'inondation comme un risque "NATUREL".
					 
					Pour lire les 
					différents documents cliquez sur l'image correspondante 
					ci-dessous:
					
					
					
					
					
					
					
 
					Pourquoi veut-il 
					qualifier le risque de "NATUREL" ?... car dans ce cas ,en cas 
					de sinistre, la responsabilité de l'Etat n'est pas engagée.
					
					Les habitants concernés 
					soutenus par la Municipalité contestent vigoureusement cette 
					position.
					En effet, avant l'exploitation minière sous 
					Rosbruck, lorsque les maisons ont été construites, il n'y 
					avait aucun risque d'inondation, tous les terrains étaient 
					au-dessus du niveau de la Rosselle.
					L'exploitation minière sous Rosbruck a  provoqué des 
					effondrements de terrain importants et de nombreuses maisons 
					se retrouvent sous le niveau de la Rosselle et sont donc 
					potentiellement inondables.
					Le risque n'a rien de "NATUREL", mais il est bien la 
					conséquence directe de l'exploitation minière et le code 
					minier prévoit que l'exploitant est responsable des dégâts 
					provoqués et doit en assumer les conséquences.
					En classant le risque 
					comme "NATUREL", l'Etat essaye de fuir ses responsabilités au 
					détriment des familles concernées.
					
					
   
					
					
					 
					RL 
					27/09/2014
					
					
					Rosbruck, la triple peine 
					
					
					Commune abîmée par l’exploitation minière, 
					Rosbruck n’a pas fini de payer les pots cassés. Ses maisons 
					fissurées et penchées sont invendables. Et pour se prémunir 
					d’inondations, l’État veut faire casquer les habitants.
					
					
					
					
					
					En cas de rupture de la digue, les maisons 
					sont menacées. Photo Philippe RIEDINGER.
					
					 
					
					
					Affaissée, fissurée, cassée stigmatisée. Et 
					bientôt noyée ? Rosbruck n’a pas encore fini de panser ses 
					plaies du passé que son futur s’effrite. Ses habitants, 
					enchevêtrés dans de longues procédures judiciaires 
					d’indemnisation contre Charbonnages de France, ont encore la 
					tête sous l’eau que l’État les y replonge à nouveau.
					
					
					En cause, l’instauration de Plan de 
					prévention des risques d’inondations (PPRI). Le projet tient 
					dans un document présentant des zones plus ou moins 
					critiques, au cas où la digue du Weihergraben lâcherait.
					
					
					Le rapport de la préfecture évoque qu’en cas 
					de crue centennale, suivie d’une rupture de la digue, le 
					vallon serait recouvert par plus de sept mètres d’eau. Ce 
					qui induit que le lotissement sur le flan sud du vallon 
					serait submergé. Cela représente une quarantaine 
					d’habitations, notamment rue de la Vallée, qui se 
					retrouveraient soit sous les eaux, soit victimes d’un "effet 
					de chasse", c’est-à-dire soumises à un fort courant, 
					balayant tout sur son passage.
					
					
					Du coup, l’État impose une série de 
					dispositions. La zone rouge est déclarée inconstructible. 
					Quant aux bâtiments existants, ils sont aussi soumis à des 
					contraintes sévères, que ce soit pour des extensions, les 
					installations électriques et même les plantations dans les 
					jardins.
					
					
					Mieux, des mesures de sécurité sont exigées 
					pour parer le risque de crue. Et l’État exige des 
					aménagements, comme un dispositif de mise hors-service des 
					réseaux électriques et un accès en toiture pour les secours. 
					Et tout cela à la charge des propriétaires !
					
					
					Car toute la subtilité du passage d’un Plan 
					de prévention des risques miniers (PPRM) à un PPRI consiste 
					à considérer que les dégâts sont dus à une catastrophe 
					naturelle, et non plus liés à l’exploitation minière. En 
					clair, l’État se désengage de ses responsabilités, inscrites 
					dans le code minier, et transfert les coûts aux habitants. 
					Avec désinvolture : les prescriptions datent de 2001-2002. 
					Or l’enquête publique s’est déroulée à l’été… 2014. Avec un 
					délai d’un mois pour apporter des remarques. « En fait, on 
					est juste mis devant le fait accompli », peste un riverain. 
					« Nos logements sont cassés, penchés. Et maintenant on nous 
					explique qu’il va falloir payer pour réaliser des 
					aménagements dans des maisons qui sont de toute façon 
					invendables. C’est un comble. »
					 
					Et par 
					la suite ?
					
					Pour le moment, il ne s'agit 
					que d'un projet de modification. 
					Pour que les nouvelles 
					dispositions soient applicables, il faut que l'Etat procède 
					au préalable à une enquête publique auprès de la population 
					et prenne par la suite un décret d'application selon la 
					législation en vigueur.
					
					Des contacts ont été pris avec 
					la sous-préfecture, mais l'Etat reste sur ses positions.
					Seule la justice 
					pourrait en décider autrement.